Gel des tarifs bancaires en 2019 : entre 90 centimes et 3 euros d'économies

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Un gel des tarifs et un plafonnement des incidents bancaires ont donc été décidés par ces dernières. Les économies pour les clients restent faibles malgré tout et reste à savoir combien de temps ces décisions vont se maintenir.

Des économies plus ou moins faibles pour les clients

Suite à la demande de l'Élysée d'agir en faveur du pouvoir d'achat des Français, les banques ont finalement pris la décision de n'appliquer « aucune hausse de tarifs pour les particuliers » en 2019. Les frais d'incidents bancaires resteront donc plafonnés à 25 euros par mois pour 3,6 millions de personnes fragiles.

On note tout de même que l'économie réalisée pour des clients aux profils classiques sera faible. Et selon le comparateur en ligne des banques, Panorabanques, les tarifs des 70 banques ayant déjà publié leurs grilles de prix pour 2019 n'étaient censés augmenter que de 0,5 %, soit 90 centimes.

Seuls les clients HSBC pourront gagner jusqu'à 3 euros en raison du Pack HSBC qui se maintient à 211 euros et non à 214 euros comme prévu. À La Banque Postale, l'économie sera de 2 euros contre 1 euro pour le CIC et le Crédit Agricole Île-de-France.

La stratégie des banques

Laure Prenat, directrice de Panorabanques, confirme que « la hausse prévue par les banques était très modérée. Elles savent que leurs tarifs sont scrutés avec beaucoup d'attention et que de nouveaux acteurs les concurrencent ». Ces dernières voulaient user de l'argument tarifaire pour décourager leurs clients de venir en agence pour de petites opérations (virement occasionnel ou permanent).

Quant aux tarifs liés à la carte classique à débit immédiat, il était prévu de le faire progresser de 1,6 % afin de booster l'usage des cartes à débit différé, celles-ci rapportant plus. Leur prix devait baisser de 30 centimes environ en 2019.

Un gel et un plafonnement des tarifs durables ?

Concernant le maintien ou non du gel des tarifs, il revient à chaque banque de prendre la décision. On estime que le gel des tarifs bancaires et le plafonnement des frais d'incidents de paiement totalisent à eux deux une perte d'un milliard d'euros pour le réseau bancaire. Une mauvaise nouvelle alors que les taux d'intérêts sont à la baisse et grignotent les marges. Mais cette perte paraît minime face aux 146 milliards d'euros de produit net bancaire réalisés en 2017 par les six principales entités françaises. Selon les banques, les conséquences financières ne sont pas les mêmes.

Au-delà de ces mesures en place, les groupes bancaires attendent de savoir s'ils devront s'acquitter, au même titre que l'année 2017, d'un impôt exceptionnel.