Les banques de crédit face à la hausse européenne du taux directeur

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Après une première hausse en avril, la Banque Centrale Européenne a décidé d'augmenter une nouvelle fois son principal taux directeur de refinancement. Et ce malgré la crise grecque, afin de faire face à une inflation passée à 2,7% en juin. Cela aura-t-il pour autant des conséquences sur les finances des emprunteurs, en particulier les souscripteurs de crédits immobiliers ?

La réponse est non concernant les taux fixes, qui ne sont pas directement liés aux fluctuations du taux de refinancement de a BCE. Ils seraient plutôt dépendants des émoluments de l'OAT 10 ans, qui est l'indice de référence pour la très grande majorité des taux fixes. Ce dernier a, lui, plutôt tendance à baisser.

La décision de la BCE, directement insufflée par Jean-Claude Trichet, n'aura donc des résultats que sur les taux variables, ou de court terme, également appelés « Euribor », qui ne représentent au final que 10% des crédits. Ces derniers vont donc, par contre, continuer à monter, tels l'Euribor à 3 mois, qui est aujourd'hui à 1,57%, mais le phénomène reste donc marginal.

Et comme, depuis deux mois, les taux de crédit fixe n'ont quasiment pas bougé, l'écart avec les taux variables se réduisant donc de plus en plus. Malgré les contraintes imposées par la convention Bâle III les sociétés de crédit et courtiers en crédit immobilier prennent donc sur eux, et devraient même faire un petit effort supplémentaire et baisser leurs taux...peut-être même dès cet été ! Surveillez donc plus que jamais l'évolution de leurs taux, des bonnes surprises vont peut-être arriver !