Perte de pouvoir d'achat immobilier des Français

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En 2016, les taux de crédit immobilier ont atteint leur point bas. Les Français, notamment les primo-accédants, en ont profité pour acquérir un logement ou opéré un investissement locatif. Parallèlement, les prix de l'immobilier continuent de croître. La conséquence directe est une stagnation voire une contraction du pouvoir d'achat immobilier des Français. Mais pas partout.

14 m² en moins à Bordeaux en deux ans

Le dernier baromètre initié par Meilleurtaux.com indique que les ménages français ont perdu du pouvoir d'achat immobilier depuis deux ans. Pour un investissement équivalent, leur logement affiche entre 9 et 14 m² de moins dans huit des vingt métropoles étudiées. Les villes les plus concernées sont Bordeaux (-14 m²), Le Mans (-14 m²) et Nîmes (-13 m²). La seule qui affiche une hausse est la ville de Toulon (+6 m²).

Paris se situe plutôt dans la fourchette basse avec un recul de 4 m² comme Toulouse ou encore Nice (-3 m²). En revanche, les principales métropoles régionales françaises voient la superficie des logements baisser pour un budget identique : Lyon (-9 m²), Marseille (-9 m²), Lille (-8 m²).

21 m² à Paris ou 157 m² à Saint-Etienne : même budget

Qu'en est-il de l'évolution du pouvoir d'achat immobilier des Français sur un an ? Le baromètre souligne une baisse en moyenne d'un mètre carré seulement, à l'exception d'Angers (-10 m²). Le Mans connaît un rééquilibrage (+19 m² sur un an, -13 m² sur deux ans), alors que Toulon reste sur sa trajectoire (+3 m² sur un an). Le pouvoir d'achat immobilier s'apprécie enfin du côté de Saint-Etienne (+2 m²), les autres métropoles étant cantonnées entre -1 m² et -5 m².

Pour un même budget, un ménage peut ainsi s'offrir 157 m² à Saint-Etienne ou 126 m² au Mans, mais seulement 21 m² à Paris, 45 m² à Bordeaux ou à Lyon, 50 m² Nice et 51 m² à Grenoble.

Les taux de crédit immobilier en 2019 resteront attractifs au moins durant le premier semestre, avant que la Banque centrale européenne n'avise d'une probable remontée de ses taux directeurs. Notez enfin que la hausse d'un point des taux d'intérêt entraine la chute de 8 % du prix des logements.