Les taux d'intérêt des crédits immobiliers continuent de baisser

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Avis aux acquéreurs potentiels : les banques ont rarement prêté aussi facilement. C'est l'un des principaux enseignements de l'étude rendue publique par l'Observatoire Crédit Logement/CSA le 6 mai et qui, au-delà de la baisse des taux, met en avant le maintien de conditions favorables aux emprunteurs en matière de durée moyenne des prêts et d'assouplissement des critères d'apport personnel.

Les taux immobiliers poursuivent leur chute

En avril, les banques françaises ont opéré une nouvelle baisse des taux immobiliers aux particuliers. Ces derniers sont passés de 1,39 % en moyenne en mars à 1,35 % en avril, soit une baisse de près de 3 % en seulement un mois. Ils se rapprochent désormais de leur plus bas niveau historique de 1,33 % atteint en novembre 2016.

Selon les banques, il est même possible d'obtenir des taux minimums de 0,75 % sur 15 ans et de 0,95 % sur 20 ans !

Il est toutefois important de rappeler qu'il s'agit ici de taux bruts, qui ne prennent pas en compte les coûts de l'assurance emprunteur et des garanties (hypothèque, caution...).

La durée moyenne des prêts reste élevée

Si l'on s'en tient aux données de l'Observatoire Logement/CSA, les emprunteurs disposent d'une autre raison de se réjouir : les banques continuent d'accorder des délais moyens de remboursement historiquement longs. Si ces derniers baissent légèrement par rapport à mars, ils s'établissaient à 227 mois en moyenne en avril, soit 11 mois de plus qu'au premier trimestre 2018, et même 2 ans et demi de plus qu'il y a 5 ans !

Conséquence : le nombre de crédits à 25 ans augmente, et atteint 41,8% du nombre total de crédits concédés en avril, contre seulement 14,4 % en 2014. Dans le même temps, la part des crédits à 15 ans continue de fondre.

Le bon moment pour investir dans la pierre ?

Outre la faiblesse des taux et l'allongement des délais de remboursement, les banques semblent être devenues plus souples sur le terrain de l'apport personnel. Le taux moyen exigé par les banque s'établit actuellement à 14,4 %, un record depuis 1978. Il devrait notamment favoriser l'accès à la propriété des ménages disposant de peu d'épargne, parmi eux les primo-accédants.

A ces conditions favorables s'ajoute un contexte d'inflation plus soutenue, dont le rythme est désormais supérieur aux taux immobiliers, ce qui renforce l'attractivité de l'emprunt.

Seule ombre au tableau : les prix de l'immobilier continuent d'augmenter dans les grandes agglomérations. Malgré cela, le contexte invite à l'optimisme et comme le rappelle l'Observatoire Crédit Logement/CSA : « Jamais par le passé l'accès aux crédits immobiliers n'aura été rendu aussi facile par les établissements bancaires ».

Les Français ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. La Banque de France a récemment dévoilé que les encours totaux des crédits immobiliers avaient atteint 1 000 milliards d'euros en 2018. Un autre record historique.