Les jeunes couples accèdent de plus en plus à la propriété

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Selon l'Insee, entre 2010 et 2018, c'est chez les 18-39 ans que la part de ménages propriétaires d'un bien immobilier a le plus progressé. Ainsi, 23,3% des moins de 30 ans et 55% des moins de 40 ans sont propriétaires d'un bien immobilier. Les catégories plus âgées restent en tête mais l'écart se resserre avec la tranche la plus aisée des 18-39 ans.

Une augmentation qui concerne les ménages les plus aisés

Si les jeunes deviennent propriétaires plus rapidement, ils le doivent surtout aux taux d'intérêt qui sont historiquement bas depuis 2013. Néanmoins, ces conditions avantageuses ne profitent pas à tout le monde. Cet accès plus rapide à la propriété concerne surtout les franges les plus aisées de la population des 18-39 ans. Pour de nombreux ménages des classes moyennes, les prix élevés de l'immobilier et les conditions restrictives d'obtention d'un prêt ont plutôt tendance à retarder l'acquisition d'un premier bien immobilier, le temps de rassembler un apport suffisant.

Les 50-69 ans comptent moins de propriétaires qu'auparavant

Chez les séniors, en revanche, la part des ménages propriétaires a reculé de près de 7 points entre 2010 et 2018. « Nous supposons que cette baisse est due à un avancement de l'âge où les seniors vendent leur résidence principale ou bien à un accès à la propriété plus compliqué par rapport à la génération précédente au même âge », tente d'expliquer Marie-Cécile Cazenave-Lacrouts, chargée d'étude à l'Insee. La tranche des 50-69 ans demeurent néanmoins la catégorie où on trouve la plus grande proportion de propriétaires, 70%, contre à peine 23% pour les moins de 30 ans.

La part globale des Français propriétaires d'un bien immobilier ne progresse pas

Au final, quand on rassemble toutes les catégories d'âges, les Français sont globalement moins nombreux à être propriétaires d'un bien immobilier aujourd'hui qu'il y a trois ans, 61,7% contre 62,6% en 2015. Cette baisse est cependant si faible qu'elle ne peut pas être considérée comme significative. En réalité, depuis 2010, on assiste davantage à une stagnation qu'à une baisse réelle du nombre de propriétaires. La raison de cette stagnation est sans doute à chercher du côté des prix de l'immobilier qui demeurent à des niveaux très élevés quand les salaires, eux, ne progressent pas.