Les taux des crédits immobiliers repartent à la hausse

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Toutes les bonnes choses ont une fin... Les taux d'intérêt des crédits immobiliers, qui ont tourné en 2018 autour de 1, 40 %, sont en train d'être réhaussés par certaines banques, indique le courtier Meilleurtaux.com. Néanmoins, l'ensemble des taux restent stable.

Le courtier précise que 4 banques ont ainsi augmenté leurs barêmes de 0,10% et une banque nationale de 0,30%, pour les clients les plus précaires.

Car cette légère hausse concerne uniquement les emprunteurs aux moyens modestes, tandis qu'à l'inverse, les meilleurs dossiers continuent de profiter pleinement de taux d'intéret exceptionnels, de 1% par exemple pour un prêt de 15 ans et 1,40% pour un prêt de 25 ans.

L'écart se creuse entre les “bons” et les “très bons” dossiers

D'autres courtiers, comme Empruntdirect, se joignent à Meilleurtaux pour confirmer l'écart qui se creuse entre les emprunteurs à gros revenus, qui bénéficient de conditions idéales pour réaliser leur prêt et les moins bons dossiers. Pour un même prêt, d'une durée de 20 ans, les premiers vont voir appliqué un taux d'intérêt de 1,20% et les seconds, un taux de 1,55%. Soit une différence de 0,30%.

Selon le spécialiste du courtage Vousfinancer, cette différence de traitement vient d'un intérêt pour les banques à financer les emprunteurs les plus fiables après avoir “atteint leurs objectifs de production de crédit”. Car ces dossiers constituent pour elles un investissement rentable sur le long terme.

Elles peuvent ainsi, précise Sandrine Allonier, la porte-parole du courtier, “leur proposer des réductions de leur taux pouvant aller jusqu'à 0,50%”. Pour sa part, Vousfinancer fait état de taux de crédits immobiliers moyens allant de 1,20% sur 15 ans, de 1,45% sur 20 ans et de 1,65% sur 25 ans.

La révision du prêt à taux zéro

La situation se dégrade donc petit à petit pour les emprunteurs à faible revenus. D'autant plus que ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété avec un crédit immobilier (primo-accédants) ne pourront plus bénéficier après la fin novembre du prêt à taux zéro tel qu'il existe aujourd'hui.

Il permet actuellement de profiter d'une aide financière généreuse pour accéder à son premier logement, sur critères de ressources. Mais sa révision est prévue pour le 1er janvier 2019.

Si le nouveau prêt à taux zéro se révèle moins bénéfique pour les souscripteurs, conjugué à la hausse de la taxe assurance emprunteur et à la hausse à venir des crédits immobiliers, les profils modestes seront en effet  assez fragilisés.