La LOA a plus de succès que la LLD

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Louer plutôt que posséder : telle est l’attitude des consommateurs qui s’impose petit à petit dans le marché automobile. La location avec option d’achat (LOA) et la location de longue durée (LLD) représentent 70% des modalités de financement des voitures neuves. Avec un plus grand plébiscite pour la LOA.

90% de LOA et 10% de LLD

La LOA rencontre un succès grandissant sur le marché des véhicules neufs jusqu’à éclipser le crédit affecté. Cette solution fait aussi de l’ombre à la LDD. Pour Christophe Michaeli, directeur marché Automotive France de BNP Paribas Personal Finance : la seconde « pèse environ 10% du poids de la LOA ». Pourquoi un tel écart ? Le spécialiste souligne que les mentalités n’ont pas été chamboulées, bien que l’usage soit préféré à la possession : « l’absence de possibilité d’achat est encore un frein pour certains clients particuliers ».

Car la LLD ne permet pas d’acheter le véhicule à échéance du bail contrairement à la LOA qui laisse le choix à l’utilisateur d’acquérir ou non la voiture. Cette moindre flexibilité pénalise la LLD qui n’apporte pas de plus-values en termes de coût, même si la comparaison demeure complexe étant donné que le prix dépend avant tout de la politique commerciale des différents acteurs (le constructeur et le concessionnaire).

La LLD pâtit d’une flexibilité moindre

Le flou est même parfois entretenu par les constructeurs qui n’hésitent pas à jouer d’un tour de passe-passe dans leur communication. En effet, la LLD n’est pas considérée comme un crédit à la consommation. Les conséquences promotionnelles sont importantes car les auteurs de l’offre ont moins de contraintes sur l’affichage du coût du financement par exemple. Le message apparaît plus simple donc plus attractif.

Ainsi, les loyers mensuels présentés par les constructeurs automobiles sont ceux des LLD. Mais une fois le client attiré, ils sont libres de proposer les deux solutions, alignant même parfois l’offre LOA sur celle de LLD.

Olivier Gayraud, juriste au sein de l’association de consommateurs CLCV, alerte d’ailleurs sur le fait que la LLD « peu réglementée, permet de contourner toute la pédagogie qui existe autour du crédit [arguant] qu’avec la LLD, on paie tout le temps et on n’est jamais propriétaire de rien ».

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