Une étude Opinion Way révèle que les Français ont peur d'avoir du mal à rembourser leur crédit immobilier à cause du prélèvement à la source

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Non, le prélèvement à la source lancé le 1 er janvier 2019 n'a aucune conséquence sur la capacité de remboursement et le taux maximum d'endettement d'un emprunteur. Pourtant, 3/4 des Français le redoutent.

Crédit immobilier et prélèvement à la source: des Français inquiets

Un sondage Opinion Way/VousFinancer témoigne d'une appréhension des Français quand on les interroge sur l'impact du prélèvement à la source pour leur futur prêt immobilier. Une personne questionnée sur deux pense que le montant des nouveaux crédits attribué par la banque sera inférieur à celui qu'elles auraient pu décrocher avant. Et plus de sept personnes sur dix (72 %) le redoutent. Un tiers des sondés s'inquiètent de possibles erreurs sur le montant prélevé. Malgré les informations sur le sujet, un quart d'entre eux assimilent le prélèvement à la source à un recul de leur pouvoir d'achat.

Mêmes craintes chez les acheteurs potentiels et les jeunes

La tendance est identique quand on extrait du panel les ménages qui aspirent à concrétiser un projet immobilier d'ici à deux ans. 55 % ont peur de connaître des difficultés supplémentaires à assumer leurs échéances de remboursement.

Les trois-quarts des moins de 35 ans estiment qu'ils auraient décroché un meilleur prêt immobilier avant l'application du prélèvement à la source. Ces profils bénéficient pourtant d'offres commerciales avantageuses, alimentées par des taux bas et l'allongement des durées de prêt (jusque 25 ou 30 ans). Le but : lisser le coût de l'emprunt pour réduire le poids des mensualités.

Pas d'impact sur la capacité de remboursement

La Fédération bancaire française a tenu à communiquer sur le sujet déclarant : « Le prélèvement à la source n'aura aucun impact sur la capacité de remboursement et le taux maximum d'endettement calculé au cas par cas. ». Au moment d'étudier les demandes des emprunteurs, les banquiers s'intéressent au net à payer, toujours notifié sur les bulletins de salaire. Les établissements bancaires seront vigilants sur le poids du montant de l'impôt par rapport au reste-à-vivre (les revenus charges déduites) : 750 euros en moyenne pour les célibataires et 1200 euros pour un couple.