Les Européens boudent l’ouverture des marchés de l'énergie

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Pour diminuer la facture énergétique de ses ressortissants l'Union Européenne n'a pas lésiné sur ses efforts. Elle a libéralisé les marchés du gaz et de l'électricité, pris des mesures visant à favoriser les investissements dans les infrastructures, pris des initiatives en matière d'étiquetage des produits qui indiquent la consommation des appareils électroménagers, édicté des normes minimales qui garantissent que les produits les plus «énergivores» sont retirés du marché. Mais rien n'y fait les consommateurs de l'UE ne profitent pas pleinement des possibilités d'économies générées par ces mesures et en particulier de la libéralisation du marché de l'énergie.

Selon une étude publiée par Bruxelles sur le fonctionnement des marchés de détail de l'électricité on apprend que les européens pourraient économiser un total d'environ 13 milliards d'euros en choisissant le tarif le plus bas possible. Par ailleurs les clients mystères qui ont mené l'étude sont parvenus à trouver un tarif moins onéreux dans plus de six cas sur dix (62 %).

Parmi les autres enseignements à tirer de cette enquête on peut aussi retenir que :

  • seuls sept pays de l'UE affichent un taux de changement dépassant les 10 %
  • moins d'un tiers des consommateurs de l'UE (32 %) ont comparé les offres de différents fournisseurs
  • 41 % ignorent s'ils peuvent bénéficier d'un tarif inférieur
  • et que moins de la moitié (47 %) connaissent leur consommation d'électricité

Ces résultats prouvent une fois de plus que Bruxelles et les fournisseurs d'énergie ont encore des progrès à faire en matière de communication ...