Vers une hausse prévisible du prix du gaz en avril

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Qui dit flambée des cours du pétrole, dit hausse des prix du gaz. Une relation de cause à effet due à l'indexation du second sur le premier. En effet, depuis plusieurs semaines, l'or noir se négocie à des niveaux de prix jamais atteints auparavant, et la crise libyenne n'arrange pas les choses. Du coup, le tarif du gaz naturel pourrait connaître une nouvelle hausse en avril, de l'ordre de 5%, croit savoir le Figaro.

7 millions de Français concernés

Depuis 2005, les prix du gaz ont grimpé de 51 %. Pour la seule année dernière, la hausse a atteint 15 % (10% en avril et 5% en juillet), augmentant d'environ 150 euros la facture de 7 millions de Français se chauffant au gaz. Cela fait tout de même beaucoup et, pour l'UFC-Que Choisir, ce nouveau coup de massue " ne saurait être admis en raison de l'inadéquation entre la formule tarifaire, pourtant récemment révisée, et la réalité économique". 

Car dans le même temps, les cours du gaz sur les marchés de gros ne cessent de chuter (- 30 % entre novembre 2008 et septembre 2010). Pour redonner de la cohérence, en décembre dernier, le prix du gaz a été réindexé sur l'évolution des cours du gaz naturel sur les marchés, mais à hauteur de seulement 10%.  On le comprend bien, ce n'est pas cette mesure, notamment appliquée par GDF Suez, qui empêche la flambée des tarifs du gaz, à la suite de celle du pétrole.

L'association de défense des consommateurs demande à l'Etat de prendre ses responsabilités et "d'assurer, dans un système concurrentiel défaillant, un juste prix en s'opposant, par arrêté, à l'augmentation injustifiée demandée par GDF-Suez". Et cela tant que ne sera pas en vigueur "une formule tarifaire parfaitement adaptée aux réalités des conditions d'approvisionnement".