Accord entre GDF et le fond d'investissement chinois CIC-sces

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Après avoir effectué un premier semestre au delà de ses attentes, le numéro deux mondial de l'électricité, GDF Suez, a officialisé un accord avec le fond d'investissement chinois CIC-sces. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une politique de développement du groupe à l'international qui ne fait pas l'unanimité au sein de son comité d'entreprise.

Une bonnne opération pour GDF Suez

L'accord, qui devrait être finalisé d'ici la fin de l'année, prévoit que CIC-sces prendra une part de 30% dans la production et l'exploration du groupe français pour un montant de 2,3 milliards d'euros. Cet accord stipule également que le fonds souverain chinois aidera GDF Suez à remporter des contrats en Chine et à financer son développement dans la zone Asie-Pacifique.

Dans une zone où la demande énergétique croît de plus en plus vite, l'assurance de remporter des contrats importants permet d'envisager un développement à l'international qui devrait rapidement compenser la part de production-exploration qui vient d'être cédée.

Un projet controversé

Si l'accord paraît séduisant il n'est pas du goût de la centrale syndicale FNME-CGT, qui siège au comité central d'entreprise du groupe.

Outre les critiques sur la façon dont a été menée la décision de signer l'accord, il est reproché à GDF Suez de vouloir seulement effacer la dette du groupe, creusée suite au rachat d'International Power l'an dernier. Des craintes fondées sur le calendrier choisi par le géant français de l'électricité qui a profité de l'annonce des résultats et du nouvel accord pour confirmer la réalisation de la synergie opérationnelle avec International Power.

Cette décision signifie, selon les syndicats, la poursuite du démembrement de l'ancien Gaz de France. En effet, depuis plusieurs mois l'entreprise française revend ses filiales gérant les réseaux de distribution pour pouvoir se concentrer sur la production.

Des efforts basés sur la production à l'international

L'accord avec CIC-sces permet de lancer un vaste programme centré sur l'exploration-production. S'affranchissant peu à peu des coûts d'entretien de réseaux en les cédant à des fonds nationaux, GDF Suez peut désormais consacrer ses actifs à la production et à l'amélioration de la rentabilité d'exploitation des différents gisements. Des décisions qui devraient permettre de mieux réguler les tarifs du gaz.

En effet, la gestion des réseaux par les états pourrait alleger la facture de l'usager en répercutant au plus près la part de l'entretien des gazoducs dans les tarifs de vente. Par ailleurs la possibilité, pour un géant de l'énergie, de concentrer ses fonds sur la production, la recherche et le développement devrait entraîner une réduction des coûts de production. L'ouverture de la production à l'international pourra également permettre à la France de diminuer son importation de gaz via des compagnies étrangères et donc de faire baisser les tarifs d'achats en jouant sur une nouvelle concurrence croissante dans ce domaine.