Gaz : une nouvelle menace de pénurie se fait sentir sur l'Europe pour 2023

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Un rapport alarmant de l'Agence Internationale de l'Energie sur le gaz

L'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) prévient dans un rapport que l'Union devra redoubler d'effort pour éviter les pénuries de gaz pour l'hiver 2023-2024. Ce même rapport lance l'alerte en expliquant qu'un écart entre offre et demande "pourrait atteindre 27 milliards de mètres cubes […]". Il prend en compte un scénario "catastrophe" dans lequel "les livraisons de gaz de la Russie [pourraient] tomber à zéro et les importations de gaz naturel liquéfié de la Chine [rebondiraient] au niveau de 2021".

La problématique, c'est que ce nombre, 27 milliards de mètres cubes, représente un peu plus de 6 % de la consommation annuelle de l'Union européenne en 2021.

Fathi Birol, le directeur de l'AIE, a précisé que "l'UE a fait des progrès significatifs dans la réduction de sa dépendance au gaz russe, mais elle n'est pas encore hors de danger". Il se pourrait donc que la crise de l'énergie que nous avons connue jusque-là ne soit que les prémices d'une crise encore plus importante.

Illustration d'une gazinière

En plus des demandes en Asie et de l'arrêt potentiel des livraisons de Russie, il faut prendre en compte que les températures clémentes en automne cette année ne se renouvellent pas l'année prochaine. Cela entraînerait une dépense plus importante des stocks de gaz.

Enfin, le rapport dénonce "qu'un effort plus important sur l'efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et des pompes à chaleur […] est vital pour parer aux risques de pénurie".

La guerre en Ukraine a fait passer le mégawattheure de gaz de 20/25 € à 300 € en l'espace de quelques mois. Aujourd'hui, ce dernier est redescendu aux alentours des 100 €, ce qui reste bien plus élevé que le cours moyen du marché.

Un appel à rester sur ses gardes concernant des livraisons russes

En effet, même si l'Europe se veut plus indépendante sur la fourniture de gaz, cette dernière a toujours besoin de l'importation pour sa consommation. Si les livraisons de gaz russe venaient à s'arrêter, les réserves européennes ne seraient alors remplies qu'à 65 % à l'automne prochain. C'est une crainte qu'il ne faut pas prendre à la légère, car comme l'indique le président de l'AIE lors d'une conférence en ligne, le remplissage cette année est à 95 %.

L'IAE insiste bien sur des conditions de 2022 qui pourraient ne pas être au RDV en 2023, notamment concernant la position de la Russie. En effet, les gazoducs du pays remplissaient les réserves de manière "normale" durant le premier semestre. La guerre en Ukraine est venue alourdir le ralentissement du remplissage, né d'une pénurie suite à la reprise économique mondiale. Pour l'Agence, il se peut que les gazoducs restent au ralenti, peut-être même qu'ils soient coupés en 2023. Selon elle, les conditions géopolitiques et économiques pourraient bien changer la donne et des "facteurs clés pourraient bien ne pas se répéter en 2023".

Selon un communiqué de l'Agence France Presse, "en cas d'arrêt des livraisons de gaz russe, l'Union européenne va devoir poursuivre ses efforts pour réduire ses besoins afin d'éviter de manquer de gaz à l'hiver 2023/2024".

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