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test de la 5G : Orange se lance

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Alors même que la technologie 4G reste encore un doux rêve pour près d'un tiers de la population française et pour la plus grosse partie du territoire, les réflexions vont déjà bon train pour définir les principales caractéristiques de la future génération 5G.

La ville de Belfort vient notamment d'être retenue par Orange et par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour servir de laboratoire géant jusqu'à la fin 2016. L'expérience consistera à tester l'usage de très hautes fréquences « millimétriques » afin de transmettre des données à un débit encore inégalé, et étudier le comportement des ondes. L'opérateur espère ainsi délimiter les principaux standards de la technologie pour une commercialisation à l'horizon 2020.

5G : une phase d'expérimentation accordée par l'ARCEP

Au début du mois d'octobre, l'ARCEP a officiellement autorisé l'opérateur Orange à procéder à des tests et expérimentations autour du futur réseau cellulaire 5G dans la ville de Belfort.

Ce feu vert ne signifie cependant pas que la 5G constitue une technologie déjà aboutie, et encore moins que les habitants du Territoire de Belfort vont pouvoir bénéficier d'un réseau mobile de nouvelle génération avant tout le monde ! Il s'agit, bien au contraire, de réaliser des premiers tests sur un spectre assez large de très hautes fréquences (entre 6 et 100 GHz) dites « millimétriques », encore non utilisées par les opérateurs.

Ces tests auront pour objet de mieux comprendre le comportement de ces ondes, et notamment la façon dont elles se propagent en fonction des variations du climat ou du relief. Les ingénieurs de l'Orange Lab Recherche espèrent ensuite en déduire la meilleure manière d'exploiter ces fréquences et, seulement ensuite, « inventer les technologies » liées à la future 5G. On est donc encore loin d'une norme concrète.

En perspective : un réseau mobile de nouvelle génération

Les autorités publiques et les opérateurs nourrissent de grands espoirs en ce qui concerne la 5G. La Commission européenne considère même cette future technologie comme « l'épine dorsale de notre avenir numérique ». La 5G pourrait notamment permettre d'apporter une amélioration considérable par rapport à la norme LTE 4G actuelle sur deux points :

  • Le débit théorique de la 5G pourrait atteindre, en descente, jusqu'à 10 Gb/s : un chiffre beaucoup plus élevé que les débits effectifs constatés par les utilisateurs connectés en 4G (21,6 Mb/s en moyenne au premier trimestre 2015). Même si la 5G n'atteignait finalement qu'une fraction du débit théorique (un minimum de 1 Gb/s serait envisagé), le bond technologique serait considérable, avec à la clé, beaucoup plus de facilités pour visionner une vidéo en ultra haute définition ou pour manipuler des fichiers volumineux.
  • La 5G devrait également intégrer une connectivité plus efficace pour l'Internet des objets, qui constitue un secteur économique en pleine expansion. Les systèmes d'alarme reliés directement au constructeur, par exemple, pourraient se généraliser dans les voitures.

Des premiers tests prometteurs…

Orange se positionne en précurseur de la 5G sur le territoire français, mais son exemple est loin d'être isolé à l'échelle internationale : d'autres recherches menées à l'étranger apparaissent en effet déjà assez avancées. Le départ de la course à l'innovation a été donné par l'opérateur japonais NTT Docomo en 2014. L'entreprise annonçait notamment une série de premiers tests pour définir la norme 5G, et s'assurait le soutien de plusieurs grands noms des nouvelles technologies comme Ericsson, Samsung, Fujitsu ou encore Alcatel-Lucent.

Du 2 au 5 mars 2015, une démonstration effectuée à l'occasion du Mobile World Congress de Barcelone a par ailleurs retenu l'attention de nombreux observateurs. Durant cette démonstration, une transmission fiable et prolongée de données à un débit de 2 Gb/s a pu être réalisée en utilisant une fréquence dans la bande des 70 GHz : un premier test suffisamment concluant pour envisager une utilisation commerciale des fréquences 5G à long terme.

…pour une mise en application encore lointaine

Même les prédicateurs les plus enthousiastes s'accordent à repousser l'arrivée effective de la 5G à la prochaine décennie.

Interviewé au mois de mars dans Le Nouvel Observateur, un ingénieur participant au projet chez NTT Docomo annonce ainsi l'arrivée de la 5G à Tokyo pour l'été 2020, juste avant les Jeux Olympiques d'été. Orange, de son côté, ne se risque bien sûr à aucun pronostic : les résultats obtenus au cours de la phase d'expérimentation devraient permettre de définir un calendrier plus précis par la suite.

Le déploiement de la 4G reste prioritaire

Les premières recherches menées sur la 5G ne remettent pas en cause l'important chantier restant à réaliser concernant le déploiement de la 4G LTE en France. Les derniers chiffres publiés par l'ARCEP à la mi-2015 rappellent en effet que les deux opérateurs les plus avancés (Orange et Bouygues Telecom) ne couvrent encore respectivement « que » 72 % et 71 % de la population, contre 53 % pour Numericable-SFR et 33 % pour Free Mobile.

Si ces chiffres peuvent paraître plutôt satisfaisants, ils cachent de profondes disparités territoriales au détriment des zones les plus rurales : Orange et Bouygues ne couvrent encore que 22 à 23 % du territoire, quand Numericable-SFR atteint 14 % et Free Mobile… à peine 1 % ! Autrement dit, la première phase d'expansion rapide de la 4G pourrait être suivie d'une progression beaucoup plus laborieuse dans les zones les moins peuplées, lesquelles n'ont parfois même pas encore accès à la 3G ou à la 2G.