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L'adieu d’Orange à sa vieille dame Télécarte

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Télécarte

Ce lundi 14 avril a marqué l'arrêt de la commercialisation des télécartes par Orange. Face à la marginalisation de son usage, le premier des opérateurs a décidé de tourner une page vieille de près de 30 ans de l'histoire des télécoms français. 

3 minutes de communication par jour et par cabine en moyenne

Victimes de la démocratisation de la téléphonie mobile, les fameuses télécartes ne sont désormais plus distribuées par Orange. Il faut dire que leurs ventes s'étaient effondrées dans le temps. Révolutionnaires à leur lancement au milieu des années 1980, objets de collection dès la décennie suivante, l'usage des cartes téléphoniques était devenu depuis la fin du dernier millénaire marginal. 

La « télécarte », du nom donné à ce dispositif de pré-paiement de télécommunications basé sur une carte en plastique PVC, de type carte à puce, tire donc sa révérence. Vendue aux réseaux de grossistes au format de 50, 100 ou encore 120 unités, celle-ci ne représentait plus « un marché en plein boom », s'est amusé à euphémiser Orange.

Alors que l'année 1997 marquait l'apogée de la télécarte en France, son utilisation a depuis décliné de 90 % en 10 ans et actuellement, une cabine téléphonique sert en moyenne 3 minutes par jour. « L'obsolescence du lecteur à carte et la baisse de fréquentation des cabines téléphoniques ont motivé l'arrêt de la commercialisation », ajoute l'opérateur historique.

40 050 cabines téléphoniques encore gérées par l'opérateur historique

Si Orange a bien décidé de cesser la commercialisation des télécartes, « les utilisateurs pourront continuer d'en acheter dans les points de vente » jusqu'à épuisement définitif des stocks. On estime les réserves en carte téléphonique des buralistes suffisantes pour une liquidation des stocks à horizon 2016. Notons que cette date correspond à la date de fin de validité des cartes actuellement disponibles sur le marché.

L'opérateur tient toutefois à souligner qu'il est toujours possible d'utiliser une carte bancaire, un ticket téléphone ou encore une carte prépayée munie d'un code pour se servir d'une cabine téléphonique. Car si les télécartes disparaissent de la circulation, les publiphones, eux, devraient perdurer. On estime le nombre de cabines publiques à 100 000 sur le territoire Français, dont près de 40 000 sont gérées par Orange.

Et, pour l'heure, les publiphones ne sont pas voués à disparaître du mobilier urbain. La loi du service universel des communications électroniques stipule en effet que chaque commune française doit être équipée a minima d'une cabine. Pour les communes de plus de 1 000 habitants, la présence de deux cabines est rendue obligatoire de par la loi.

Ce service universel n'est plus assuré par Orange depuis le 14 février dernier. En effet, le mandat qui faisait de l'opérateur le gestionnaire unique des publiphones est arrivé à son terme. L'État doit depuis désigner le nouveau fournisseur du service universel. Pour l'heure, on ignore toujours si Orange se portera candidat à sa succession. 

L'accès à l'Internet intégré au service universel ?

Rappelons que pour l'année 2013, les cabines téléphoniques ont représenté un coût de 11,6 millions d'euros prélevé sur un budget total de 30,7 millions d'euros alloués au service universel, selon des chiffres avancés par l'ARCEP. Et cette somme devrait grimper en 2014, atteignant les 12,3 millions d'euros toujours selon des estimations du régulateur. Des sommes importantes sont en effet à prévoir pour rénover et entretenir le parc actuel, particulièrement vieillissant.

De son côté, Orange a estimé « inopportune une reconduction du service universel, compte tenu des investissements qui seraient nécessaires ». De l'avis de Lorraine Lépine, directrice de la publiphonie chez l'opérateur et dont les propos sont rapportés par Le Parisien, « on a un parc qui est obsolète et totalement disproportionné par rapport aux usages qu'on constate aujourd'hui ».

Une opinion semble-t-il partagée par l'AFUTT, laquelle a souligné fin janvier « l'urgence d'une mise à jour » des obligations relatives au service universel. Selon cette association, il s'avère en effet nécessaire que les pouvoirs publics se penchent sur le sens et la portée donnés à ce jour au service universel, lequel « ne couvre [toujours] pas l'accès à l'Internet ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement.