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Orange baisse ses tarifs du haut débit...

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Une baisse de près d'un quart du tarif de l'offre HD d'Orange

Bien que s'appliquant aux seuls clients Espagnols, l'annonce de la baisse tarifaire a surpris. Orange, en position de challenger sur le marché ibérique, s'apprête à procéder à une réduction d'un quart du montant tarifaire de son offre haut débit. Dans le détail, l'abonnement concerné comprend un accès internet haut débit associé à un forfait d'appels via fixe, ramené à 38,10 euros par mois.

À noter que cette offre n'est pas assimilable à du triple-play, étant donné que l'abonnement en question ne comprend pas les services de télévision. Par ailleurs, les nouveaux abonnés bénéficieront d'une offre de bienvenue, prenant la forme d'un rabais supplémentaire abaissant le tarif mensuel à hauteur de 35,10 euros pour les douze premiers mois.

Une fusion Orange-Jazztel : version latinisée du cas SFR-Numericable

Cette évolution – significative – du tarif applicable au haut débit est intéressante à noter et ce, à plus d'un titre. À l'image de l'Hexagone, un mouvement de consolidation progressif affecte le secteur des télécoms espagnols. Vodafone, le second opérateur en Espagne derrière Telefonica, a récemment racheté le cablô-opérateur Ono. Orange pour sa part ne cache pas ses vues sur Jazztel, alors que la presse spécialisée se fait régulièrement l'écho de ces rumeurs de rachat.

En début de mois, El Economista a rapporté à ce sujet l'étude réalisée par Barclays quant à cette possible fusion. Les possibles synergies à venir, estimées par l'établissement bancaire britannique s'élèveraient à hauteur de 2,3 milliards d'euros. Des chiffres sensiblement identiques à ceux communiqués par HSBC, auteur d'une étude similaire consacrée à ce sujet, lequel passionne le microcosme des télécoms outre-Pyrénées.

La dimension politique d'une concentration des acteurs à l'échelle des 27

De manière plus générale, rappelons que la libéralisation des télécoms sur le Vieux Continent, engagée dès la fin des années 1990, a entraîné l'émergence d'une myriade de nouveaux acteurs envahissant le pré-carré d'anciens monopoles historiques. Quand bien même « comparaison n'est pas raison », l'on ne compte que quatre opérateurs aux États-Unis et seulement trois en Chine alors que l'on recense quelques 140 opérateurs sur le marché européen.

Forte de ce constat, la Commission européenne s'est en ce sens engagée à encourager une diminution progressive du nombre d'opérateurs dans l'Union. Alors que la concurrence joue à plein sur un segment de marché qui n'est pas indéfiniment extensible, l'objectif fixé par l'exécutif politique bruxellois est d'atteindre à terme une concentration des acteurs. Ces géants transnationaux à naître seraient dès lors aptes à rivaliser avec les opérateurs des économies émergentes, avantagés en ce sens qu'ils seraient capables de proposer leurs services sur les mêmes bases réglementaires et ce, indistinctement parmi les 27.

Vers une simplification de la réglementation de l'Union sur fond de consolidation

En pointe dans ce dossier, Neelie Kroes, la commissaire européenne en charge des Nouvelles Technologies, n'hésite pas à parler à ce sujet de « projet le plus ambitieux proposé en vingt-six ans » en matière de télécommunications. Fleur Pellerin, alors ministre de l'Économie Numérique, estimait pour sa part que « la priorité européenne [devrait] être de construire les champions numériques de demain et garantir les souverainetés nationales ».

Et ce virage de la simplification, annonciateur de consolidation, semble être un chantier d'ores et déjà bien engagé. Alors que la fusion SFR-Numericable a immanquablement relancé les rumeurs d'un éventuel rachat de Bouygues par Free Mobile en France, les opérations de rapprochement se multiplient un peu partout en Europe dans les télécoms. En Allemagne, O2 a offert 8,4 milliards d'euros en vue de racheter E-Plus. Si ladite opération se concrétise, l'on ne compterait plus que trois opérateurs outre-Rhin. En Grèce, la concurrence s'est réduite comme peau de chagrin à... deux opérateurs seulement !

En France, la guerre des prix dans la téléphonie « n'est pas tenable sur le long-terme »

Dans le cas Français, et à l'instar de Stéphane Richard, PDG d'Orange, les grands capitaines de la téléphonie n'ont de cesse de plaider en faveur d'une « Europe des télécoms ». En attendant, la fusion SFR-Numericable n'a toujours pas entraîné de baisse du nombre d'acteurs : conséquemment, « la guerre des prix va continuer pendant un certain temps ». C'est du moins l'opinion livrée au Figaro par Jean-Yves Charlier, patron de l'opérateur au carré rouge, lequel avertit toutefois : « [cette situation concurrentielle] n'est pas tenable sur le long-terme. La France doit choisir entre des prix bas et résorber la fracture numérique ».

Existerait-il donc un « nombre magique » pour les télécoms ?