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Première bougie pour Netflix : la plate-forme rencontre-t-elle le succès escompté ?

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Déjà largement dominant sur le marché américain de la vidéo à la demande en streaming (SVoD), Netflix s'est lancé à la conquête de l'Hexagone le 15 septembre 2014, non sans avoir dû franchir de nombreuses barrières réglementaires et éveillé les pires craintes chez ses principaux concurrents hexagonaux comme CanalPlay.

Alors que le service souffle sa première bougie, un premier bilan s'impose : quel a réellement été l'impact de son arrivée sur la situation de la SVoD française ?

D'après les premières observations, le géant américain enregistre des résultats jugés très satisfaisants, il n'a cependant pas pour autant bouleversé le marché à hauteur de ce que certains avaient envisagé. La raison est sans doute à rechercher dans l'évolution progressive des pratiques des utilisateurs, mais aussi dans le peu d'empressement de certains des principaux fournisseurs d'accès à Internet.

Netflix France : un engouement mais pas un raz-de-marée

Si tout le monde s'accorde à reconnaître le succès commercial de Netflix au cours de l'année qui vient de s'écouler, les chiffres ont tendance à diverger très fortement. Selon le ministère de la Culture dont les réponses ont été reprises dans un article du Monde, le service américain comptait moins de 250 000 abonnés au mois d'août.

D'autres observateurs avancent une estimation radicalement différente, estimant que la barre des 750 000 abonnés a déjà été franchie au cours de l'été et que le cap de 900 000 clients, voire du million, pourrait être atteint dès Noël.

Si cette dernière hypothèse était vérifiée, Netflix aurait donc déjà dépassé son principal concurrent CanalPlay, qui revendique quant à lui environ 600 000 abonnés : un résultat excellent, mais pas la révolution attendue par certains sur la consommation de contenus culturels.

Pour rappel, Netflix France propose l'accès illimité à un catalogue de milliers de films, vidéos et séries télévisées pour un tarif d'appel de 7,99 € par mois, avec trois mois gratuits. Il existe également une offre « Premium » à 11,99 € par mois et enfin une troisième formule permettant le visionnage simultané sur deux écrans et en HD, dont le prix est passé de 8,99 à 9,99 € par mois depuis la mi-août.

Un dynamisme qui semble profiter à tout le secteur de la SVoD

L'événement le plus significatif sur le marché de la SVoD, au cours de l'année écoulée, a été la fermeture du service Jook Vidéo (AB Groupe) le 30 juin 2015. Il est difficile cependant de déterminer si cette décision est liée à l'impact de Netflix ou, plus simplement, à la volonté manifestée par AB Groupe de se recentrer sur son cœur de métier.

Dans l'ensemble, l'arrivée de Netflix et sa médiatisation à outrance ont contribué à familiariser davantage les Français avec le concept de SVoD, ce qui pourrait paradoxalement entraîner des effets positifs pour tous les acteurs du marché. Telle est du moins la conclusion logique à tirer d'une étude récente relative à la chronologie des médias, publiée par l'observatoire du centre national du cinéma (CNC). Le CNC indique en effet que, tout usages confondus, la consommation de télévision à la demande a connu une augmentation spectaculaire de 41 % entre les mois de mai 2014 et 2015.

Netflix : un impact déjà très perceptible sur l'utilisation de la bande passante

Le rapport semestriel Global Internet Phenomena - Asia Pacific Europe, publié par l'entreprise canadienne Sandvine, fait autorité pour détecter les grandes tendances de la consommation de contenus sur Internet. Or les six premiers mois de 2015 montrent une progression spectaculaire de Netflix, qui parvient à se hisser aisément dans le top 10 des sites les plus gourmands en bande passante. À l'échelle du continent européen, Sandvine estime que Netflix mobilise 4,82 % des ressources en bande passante, ce qui le place en 6e position derrière des acteurs incontournables du web comme Youtube (24 %), Facebook ou BitTorrent (6,07 %).

En France, le service de streaming compterait même déjà pour 10 % de la bande passante totale utilisée ! Un résultat qui ne fait que confirmer l'implantation rapide du géant américain dans l'Hexagone.

Offre en demi-teinte, FAI réfractaires… Encore quelques points d'achoppement

Netflix tient ses engagements et fait grossir son catalogue de contenus à vue d'œil : plus de 11 000 titres sont désormais disponibles, soit environ trois fois plus qu'au moment de son lancement en septembre 2014. L'offre, pour autant, continue à faire bien pâle figure face à son équivalente outre-Atlantique : les abonnés Netflix résidant aux États-Unis disposent d'un accès illimité à des contenus quatre fois plus nombreux. Certains observateurs évoquent la loi française relative à la chronologie des médias comme un obstacle significatif au libre développement de Netflix.

L'un des objectifs prioritaires de l'entreprise reste par ailleurs de faire son entrée dans les offres box Internet des grands fournisseurs d'accès à Internet. Les décodeurs TV, en effet, demeurent le moyen d'accès que les Français privilégient pour profiter de la vidéo à la demande.

Pour l'instant, seuls Bouygues Télécom et Orange ont accepté d'intégrer Netflix dans le panel de services proposés directement sur la télévision, les clients restant bien sûr libres de s'abonner ou non. Disposant de leurs propres plates-formes, Numericable-SFR et Free continuent en revanche à faire la sourde oreille aux offres du groupe. Les clients de ces deux opérateurs peuvent bien sûr s'abonner au service de streaming américain via un navigateur Internet et visionner leur contenu sur leur ordinateur, leur tablette voire un écran de télévision en utilisant, par exemple, la clé Chromecast de Google.

Quelles perspectives pour 2016 ?

Netflix compte bien entamer sa deuxième année de présence sur le territoire français en continuant à susciter le buzz. Du 15 au 19 octobre, l'entreprise a notamment prévu de lancer un « festival gratuit du streaming » dans différents espaces insolites de la région parisienne, avec des événements allant d'une projection marathon de la série culte Friends à une sélection de films romantiques.

Au-delà, la firme de Reed Hastings mise beaucoup sur le succès de la première saison de « Marseille », sa toute première production locale avec Gérard Depardieu en acteur vedette. Avec un investissement prévu de 5 milliards de dollars pour la production de nouveaux contenus exclusifs à paraître en 2016, Netflix pourrait d'ailleurs continuer à séduire une part croissante des téléspectateurs français grâce à de nouvelles séries à succès.