Les Français ne mettent pas les banques en concurrence

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Pour la plupart fidèles à leur agence depuis plus de 20 ans, les Français s'en remettent volontiers à leur conseiller financier qu'ils estiment le plus à même de gérer leurs deniers. 37 % avouent être entièrement satisfaits de la gestion de la relation client et prébiscitent leur conseiller d'autant plus fortement en milieu rural. Les personnes à hauts revenus s'appuient sur leur conseiller en gestion de patrimoine et les jeunes espérent obtenir davantage d'offres sur-mesure en se déplaçant en agence.

Le poids de l'habitude

L'habitude empêcherait les français de changer de banque, ainsi que de franchir le cap du "tout à distance". Pour le tiers d'entre-eux, leur banque actuelle a ouvert leur premier compte quand elle n'est pas celle de leurs parents ou de leur conjoint. L'environnement ou le contexte culturel et familial influencent les choix et rendent toute rupture ou changement d'autant plus difficiles.

89 % des français invoquent également le besoin de proximité et privilégient un accès facile et rapide en agence depuis leur domicile ou leur lieu de travail à la qualité du service rendu. D'autres, pour 74 %, s'assurent d'avoir quelqu'un à contacter en cas de besoin et craignent de ne pouvoir joindre facilement un conseiller de banque en ligne. Enfin, la majorité place la relation personnalisée avec un conseiller physique au-dessus de tout.

La lente progression des banques en ligne

Toutefois, les arguments en faveur des banques en ligne ne manquent pas : gammes de produits de plus en plus larges, tarifs imbattables sur les opérations courantes et les moyens de paiement, frais allégés, rendements bien souvent supérieurs à la moyenne pour les produits d'épargne,  amplitudes horaires élargies pour contacter un conseiller... Par ailleurs, la gratuité de la clôture des comptes chèques depuis 2005 et la multiplication des objets connectés devraient inciter les français à préférer ces nouveaux types de banques.

Ils montrent ainsi un attrait timide et progressif pour les relations bancaires à distance et seraient moins nombreux qu'en 2011 à se déplacer en agence pour souscrire un prêt, à un produit ou pour réaliser une opération bancaire quelconque. Séduits par les nouvelles technologies offertes, ils sont convaincus que le système actuel sur lequel repose les agences va évoluer au profit des banques en ligne pour peu que ces dernières travaillent davantage leur côté "relation clientèle".