L'arrivée de François Pérol à la Banque Populaire-Caisse d'Epargne

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La création, il y a deux ans, du géant de la banque et de la finance BPCE, né de la fusion entre Banque Populaire et la Caisse d'Épargne, fut entachée d'une lourde polémique, avec la nomination à sa tête de François Pérol. Ancien secrétaire Général Adjoint du Président de la République Nicolas Sarkozy pendant que se discutait la fusion des deux banques, il prit ensuite le contrôle de la Caisse d'Épargne, puis du groupe fusionné.

Deux syndicats issus de la Caisse d'Épargne et de Banque Populaire, la CGT et Sud, avaient alors saisi la justice, insistant sur le fait que M. Pérol avait précédemment traité des affaires économiques et industrielles au plus haut sommet de l'Etat. Ils réclamaient une enquête ouverte sur cette nomination. Le nouvel homme fort de BPCE, lui, a toujours affirmé n'avoir jamais pesé sur la décision de fusion des deux banques.

Si le Parquet de Paris avait tout d'abord retenu les plaintes, il a ensuite lui-même saisi sa Cour d'Appel, suite à l'ouverture d'une information judiciaire par le juge d'instruction Patrick Le Loir. Et cette même Cour d'Appel vient finalement de renoncer à toute enquête, estimant que l'Elysée n'était "pas une autorité compétente pour intervenir dans le dossier".

Dès le lendemain de cette décision, Sud a décidé de se pourvoir en cassation, confirmant sa conviction qu'il y avait bien une "prise illégale d'intérêt" dans cette nomination. La CGT pourrait faire de même. Le juge Le Loire peut, en tout cas, d'ores et déjà mener les investigations qu'il souhaitait, afin de compléter l'enquête du Parquet qu'il jugeait « succincte ». La désormais seconde banque privée française, née de cette fusion, n'a donc pas fini de faire parler d'elle…