Légère baisse du prix du gaz attendue au mois de décembre

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Ce communiqué intervient après deux mois de hausses consécutives et assez substantielles du prix du gaz, qui avaient pu faire oublier aux consommateurs que la tendance sur l'année reste, en réalité, plutôt favorable.

Par ailleurs, et au-delà des fluctuations du marché du gaz, l'hiver 2014-2015 devrait s'écouler paisiblement et sans risque de pénurie, grâce à un stockage optimisé au cours de l'année.

Baisse du gaz : une nouvelle bienvenue à l'approche de l'hiver

La diminution du tarif réglementé au 1er décembre…

La baisse du coût au kWh, selon le communiqué de la CRE, atteindra bien 0,79 % pour tous les foyers qui ont recours au gaz naturel pour se chauffer. Comme de coutume, les chiffres sont en revanche différents pour ceux qui présentent un autre profil de consommation : ainsi, si vous utilisez votre raccordement au gaz pour la seule cuisson des aliments, la ristourne ne sera que de 0,3 %. Pour les cas où le gaz a le double usage de cuisson et d'eau chaude, la baisse s'élèvera à environ 0,5 %.

…confirme une tendance favorable pour 2014

Les foyers abonnés aux tarifs réglementés peuvent avoir la fausse sensation d'une augmentation ininterrompue du prix du gaz : les mois d'octobre et de novembre 2014, qui coïncident justement avec le rallumage des chaudières, ont été en effet assez rudes sur ce point. Une première augmentation de 3,9 %, au 1er octobre, était immédiatement suivie d'une nouvelle revalorisation de 2,31 % au 1er novembre.

Dans les faits, l'année 2014 restera plutôt un millésime très favorable pour le coût du gaz, et la chute assez importante des prix entre le mois de janvier et la fin de l'été compense largement les augmentations plus récentes : en prenant en compte la dernière révision du mois de décembre, les tarifs réglementés affichent une baisse moyenne de 2,1 % sur l'année.

Les effets bénéfiques de la nouvelle formule de calcul ?

Mise en application depuis l'été, la nouvelle formule de calcul des tarifs réglementés du gaz semble avoir eu un impact déterminant sur la faiblesse des prix au cours de l'année. De fait, une moindre proportion du tarif est désormais déterminée par les cours du pétrole brut, au profit d'une indexation plus proche du marché du gaz à court terme. Depuis le mois d'octobre, les cours du gaz ont tendance à stagner à un niveau assez faible, tandis que le pétrole affiche même une baisse nette : autant d'ingrédients favorables qui permettent à la CRE de proposer une révision à la baisse pour clôturer l'année.

Aucune pénurie de gaz à craindre par ailleurs

Stockage et approvisionnement : GRTgaz se montre rassurant

En pleine période de tensions internationales liées à la crise russo-ukrainienne, les craintes liées aux conséquences possibles d'un embargo de la Russie sur son précieux gaz naturel ont pu alimenter beaucoup de spéculations. Ce mercredi 12 novembre, le transporteur GRTgaz a cependant exclu tout risque de pénurie au cours de l'hiver 2014-2015, et ce même si la situation en Ukraine s'aggravait. La filiale de GDF Suez, spécialisée dans les infrastructures de transport du gaz naturel, a notamment souligné le niveau très satisfaisant des stocks de réserve en gaz naturel, évalués à 8,5 milliards de mètres cubes et à 30 % de la consommation française totale de l'année.

La faiblesse des prix au cours de l'année, en effet, a incité les opérateurs à anticiper une éventuelle crise et à s'approvisionner assez largement, et ce d'autant plus que les pouvoirs publics ont récemment renforcé les obligations en matière de stockage.

Le marché français du gaz : plus résilient qu'on ne le croit

La fameuse dépendance de la France au gaz russe serait-elle exagérée ? GRTgaz estime en tout cas que le pays ne serait pas en danger de rupture d'approvisionnement, quand bien même le groupe russe Gazprom serait contraint ou déciderait de cesser entièrement ses livraisons. Le gaz naturel consommé en France n'est russe qu'à 15 ou 20 %, et une précédente crise entre la Russie et l'Ukraine, en 2008, n'avait suscité aucune difficulté particulière de notre côté du continent.