L'ambitieux Altergaz, rebaptisé ENI

Mis à jour le
minutes de lecture

Une ascension progressive et sûre

ENI, groupe pétrolier et gazier italien, s'est imposé sur le marché gazier français depuis 2003 sous le label de sa filiale le distributeur alternatif Altergaz en fournissant d'abord les industries, puis dès 2007, les particuliers.

Après 5 années de lutte avec les actionnaires minoritaires, ENI acquiert en mars 2012 la totalité du capital d'Altergaz qui vend désormais sous le label italien et voit ainsi son chiffre d'affaire annuel bondir de 800 millions d'euros à 1,2 milliards d'euros.

ENI ne s'impose pas uniquement en France. Au 1er novembre la fusion entre le distributeur Distrigas et le fournisseur Nuon en Belgique se fera sous le nom de la maison-mère ENI qui proposera du gaz et de l'électricité aux particuliers et entreprises.

Désormais 2ème acteur sur le marché énergétique gazier en France affichant 74 térawattheures livrés en 2011 (soit 14 % du marché), ENI encore loin derrière GDF Suez, devance cependant EDF et Poweo Direct Energie.

La conquête des particuliers abonnés GDF Suez, le développement de son réseau professionnel

Eni souhaite, à l'horizon 2016, tripler sa clientèle de particuliers «ex-Altergaz français» passant ainsi de 170.000 à 500.000 abonnés à son offre de gaz nature et augmenter son chiffre d'affaires de 50 % en France. Dans une stratégie plus globale, à l'échelle européenne, ENI espère ajouter 3 millions de clients résidentiels supplémentaires aux 9 millions que le groupe italien fournit déjà.

La réussite de l'audacieux projet d'ENI repose néanmoins sur une incertitude liée à un contexte réglementaire alourdi par le projet de tarification progressive de l'énergie et le gel des tarifs réglementés en 2011, avec comme conséquences inévitables, des frais de gestion passablement lestés.

Côté professionnels, ENI compte accroître ses ventes de 45%, et de 11 Twh atteindre 16 Twh d'ici 2016 dans ce secteur plus facile à pénétrer mais moins rentable par la pression plus importante sur les prix.

Le total de volume de ventes, tous secteurs confondus qui selon le souhait d'ENI atteindrait 30 Twh enregistrerait ainsi une hausse de 50%