Aide à la rénovation des logements pour réduire la facture d’énergie

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Le programme « Habiter Mieux », confié à l'Agence nationale de l'habitat (Anah), découle du Grenelle II. Il vise la rénovation thermique des logements privés occupés par des personnes à revenu modeste (entre 30 000 et 40 000 propriétaires par an, sur l'ensemble de la période), les premières touchées par les nouvelles formes de précarité énergétique. C'est un programme ambitieux de 1,25 milliards d'euros qui va s'étaler sur la période 2010-2017.

Dans le cadre de ce programme, un premier contrat local été signé en octobre dans le département du Bas-Rhin. Pour Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat chargé du Logement, « Habiter mieux » va permettre à des propriétaires occupants modestes de mieux habiter leur logement en accédant à un meilleur confort thermique, donc à un meilleur confort de vie. « Cet engagement est très précieux car il permettra d'assurer à des ménages très modestes un financement de travaux de l'ordre de 10 000 € et parfois beaucoup plus, dans le cas de situation d'insalubrité », expliquait alors le secrétaire d'Etat.

Première mission : repérer les ménages éligibles et les rencontrer pour définir leur projet. Ensuite, les accompagner pour la mise en oeuvre des travaux. Le but : obtenir un gain de 25% sur les consommations. Il faut dire qu'en quelques années, la part des dépenses d'énergie dans le logement a fortement augmenté et quelque 3 400 000 ménages consacrent plus de 10% de leurs ressources à payer leurs factures d'énergie.

Les dernières études de l'Insee, portant sur les dépenses en énergie (logement et transport), montraient qu'en 2006 un ménage dépensait en moyenne 2 300 euros par an pour se chauffer, s'éclairer et mettre du carburant dans la voiture. Autant que pour l'habillement et les loisirs. Avec bien sûr des disparités fortes selon les régions. L'effort énergétique est près de deux fois plus faible dans l'agglomération parisienne (5,7 % en 2006) qu'en zone rurale (11,3 %)… Le type de combustible utilisé est entre autres un facteur déterminant de la facture énergétique. Ainsi, on estime qu'à caractéristiques de logement égales (type d'habitation, ancienneté de construction, localisation géographique, milieu d'habitation) et à caractéristiques de ménage égales (niveau de revenu, âge de la personne de référence), un couple avec enfants dont le logement est chauffé au fioul dépense en 2006 environ 28% de plus au mètre carré qu'un même ménage ayant choisi l'électricité (source Insee).

Pour soutenir cette politique d'économies d'énergies et venir en aide aux ménages aux revenus les plus modestes, le gouvernement devrait annoncer dans les jours qui viennent des mesures concrètes afin de limiter l'impact des hausses du prix de l'énergie. Une hausse qui, de l'aveu même de la Commission européenne, ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin…

JB