Réforme du crédit : le crédit renouvelable devient moins cher

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La réforme du crédit, dont nous détaillions récemment les points clés, est pleinement appliquée depuis début mai. S'attaquant au crédit à la consommation, elle avait pur but initial de faciliter l'accès aux crédits pour tous et d'éviter aux souscripteurs des situations de surendettement qui ont eu tendance à se multiplier ces dernières années. Structurellement, la loi a ainsi réduit les taux d'usure et limité la durée légale des remboursements pour tout crédit d'un montant inférieur à 3 000 Euros. Ces derniers doivent désormais être remboursés sous trois années au maximum.

Cette nouvelle législation a pour conséquence directe la baisse globale des coûts des crédits renouvelables. Selon une étude du cabinet Athling commandée par Les Echos, et réalisée auprès d'une vingtaine de structures proposant des solutions de crédit,  tout emprunt de 3 000 Euros, soit le maximum légal, est désormais remboursé avec un taux d'intérêt presque moitié moins cher qu'en 2008 : de 1 501 Euros à l'époque, il serait aujourd'hui passé à 601 Euros d'intérêts.

Les emprunteurs potentiels ne peuvent donc qu'être attirés par la cette baisse des prix, même si une partie des contrats étudiés n'ont peut-être pas été soumis à cette réforme. Reste aussi le cas des crédits d'un montant supérieur à 3 000 Euros et qui restent à une durée légale de remboursement de cinq ans. La tendance se confirmera-t-elle ?

Pour autant, plusieurs associations de consommateurs pointent du doigt le manque d'informations concernant les solutions alternatives aux réserves d'argent dont l'énonciation claire par les banques n'est pas assez impulsée, selon elles, par l'Etat. Ces craintes s'ajoutent à celles concernant les données personnelles des souscripteurs qui seront inscrites dans le futur « fichier positif » accessible aux banques afin qu'elles ne leur proposent pas d'options pouvant les amener au surendettement... Beaucoup d'aspects de la réforme restent  donc en chantier avant que l'on puisse réellement mesurer ses effets ! 

(Source : Les Echos)