Les crédits renouvelables seront désormais à durée limitée

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La grande réforme votée par le parlement le 1er juillet dernier concernant le crédit à la consommation a accouché d'un nouveau décret,  publié au Journal Officiel. Ce dernier impose un remboursement mensuel minimal de 15 Euros des crédits consommation renouvelables, ou "revolving" , recalculé à chaque nouvelle utilisation de ce crédit, stoppant ainsi le principe des échéances dégressives. Et surtout des limites très claires ont été imposées à ce type de crédit, qui concerne plus de 5 millions de foyers

L'emprunteur a en effet souvent du mal à rembourser sur une courte échéance ces sommes d'argent dont il peut disposer à tout moment. Mais à partir du 1er mai, si leur taux de remboursement de ces crédits consommation restera autour de 20%, l'échéance maximale des remboursements sera plafonnée : sous 36 mois, soit trois ans pour les crédits inférieurs ou égaux à 30 000 Euros, et 60 mois, ou cinq ans, pour ceux supérieurs à cette même somme. 

Concernant ceux qui seront en cours à cette date du 1er mai, un autre décret devrait paraître dans les prochains jours. Il irait dans le même sens, mais de façon plus...progressive, et ne sera appliqué qu'avec l'accord signé de l'emprunteur. Les taux d'usure, eux, ne sont déjà, depuis le début de ce mois, plus calculés par catégorie, mais en fonction de leurs montants, via trois tranches : moins de 3 000 Euros, de 3 000 à 6 000 Euros, et plus de 6 000 Euros. Le décret autorise tout de même des reports d'échéances, mais au delà de deux par année, les crédits ne peuvent plus être utilisés.

Le gouvernement souhaite ainsi mettre fin aux mensualités basses, qui donnent lieu à des durées de remboursement « abusivement longues », selon Christine Lagarde, entraînant des risques de surendettement des ménages. Ces hausses risquent cependant, dès les prochaines semaines, d'en fragiliser fortement certains à court comme à long terme ; car lors de chaque nouvelle utilisation du compte, la durée du crédit s'allongera toujours, comme précédemment.  

(Source : L'Express)