Des taux de crédits immobiliers à 0,95% sur 20 ans : leur plus bas niveau jamais connu !

Mis à jour le
minutes de lecture

Le prix de l’argent n’a jamais coûté aussi peu pour les emprunteurs. Même s’il faut nuancer en ajoutant dans l’équation l’assurance emprunteur (entre 0,3 et 1 %), les taux bas contrebalancent l’augmentation des prix de l’immobilier et séduisent les primo-accédants.

Record à la baisse des taux immobiliers en mai

En publiant sa dernière étude, l’observatoire logement/CSA est sans équivoque : « Les taux des crédits immobiliers baissent encore et ils s’établissent maintenant au niveau le plus bas jamais constaté jusqu’alors ».

La moyenne des taux immobiliers s’établit à 1,29 % toutes durées confondues, au mois de mai 2019, glissant sous le record plancher précédent qui était de 1,33 % à la fin de l’année 2016. L’étude note : « En mai, les taux des crédits immobiliers étaient quatre fois moindres qu’au début des années 2000… Et presque dix fois moins élevés qu’au début des années 1990 ».

Une conquête commerciale qui fait rage

La bataille entre les organismes prêteurs pour capter de nouveaux clients conduit à une plus grande flexibilité des conditions de l’offre. C’est le cas des durées de remboursement qui ne cessent de s’allonger : 19 ans en moyenne. Cette durée d’emprunt s’est étirée de près de 29 mois depuis 2014.

Les banques sont aussi plus souples sur le montant de l’apport personnel depuis le début de l’année. En un an, le niveau requis s’est contracté de 10 %. Résultat : la Banque de France indique que l’encours total du crédit s’est envolé à plus de 1 000 milliards d’euros.

Explications et conséquences d’une telle baisse

La politique monétaire accommodante de la Banque centre européenne (BCE) permet aux banques de trouver de l’argent peu cher. Ces dernières formulent donc des offres de financement et de refinancement à des taux particulièrement avantageux. La tendance devrait perdurer alors que la BCE ne prévoit pas de relever ses taux directeurs cette année.

Toutefois, ces opportunités alimentent un cercle vicieux : la flambée des prix de l’immobilier. La baisse des taux incite les acheteurs à s’endetter, ce qui contribue à stimuler la demande sur le marché immobilier, faisant grimper les prix notamment dans les métropoles.

En achetant un logement plus onéreux, l’acquéreur ne fait pas forcément une bonne affaire, contrairement au vendeur qui profite à plein du contexte.