Légère hausse des crédits à la consommation en 2010

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Le Crédit Agricole Consumer Finance, né de la fusion des sociétés de crédit à la consommation Sofinco et Finaref, a donné les conclusions de la grande étude qu'il avait lancée concernant le marché du crédit consommation en France durant la dernière décennie, de 2000 à 2010. On y apprend que le nombre des crédits a connu l'an dernier une légère hausse de 2%.

Dans le détail, parmi les principales formes de crédit consommation, le prêt personnel a bondi de 18%, rendant par son seul résultat le marché positif. Sans cette forte hausse, l'évolution du crédit à la consommation accuserait une baisse de -2,9% en grande partie due au crédit "revolving", ou crédit renouvelable, qui a chûté de 6,3%. Dans l'ensemble les français ne font pas partie du peloton de tête des demandes de crédit à la consommation, si l'on en croit une autre étude commandée par Sofinco en 2009. Ces derniers totalisaient alors 12,6% de la consommation annuelle des ménages, alors que la moyenne européenne est de 16,4%.

Par ailleurs, cette hausse en 2010 du crédit à la consommation est à relativiser, parce qu'elle est surtout marquée par une forte accélération sur les neuf derniers mois (4%), et surtout car elle fait suite à des exercices 2008 et 2009 particulièrement difficiles. La chute cumulée lors de ces deux années fut en effet de 15 %, baisse du panier moyen et crise du Pouvoir d'Achat oblige ! Finalement, le volume des crédits distribués l'an dernier est de 38,7 milliards d'Euros, soit à peu près autant qu'en 2000. Est-ce le début d'un nouveau cycle ?

Toujours sur ces dix années, les fortunes sont très diverses pour les différents types de crédit.  Le crédit personnel, toujours en forme, gagne 6 points en dix ans. Le crédit sur lieu de vente se stabilise : de 35% en 2000, il est passé à 36% en 2010. Quant au crédit "revolving", il n'a définitivement plus la côte, puisque la baisse de cette année fait suite à deux ans de chute libre : de 44% en 2000, il est maintenant passé à 37%. Les consommateurs privilégient naturellement le crédit conso pas cher à l'investissement longue durée.

(Source : Crédit Agricole Consumer Finance)