Les mutuelles de France réclament plus de justice en matière de santé

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Les résultats des élections présidentielles et législatives ont suscité de nombreux espoirs et réveillé d'anciennes attentes. En ces temps de crise, c'est donc une tâche difficile qui s'annonce pour les hommes politiques fraîchement élus : celle de ne pas décevoir ceux qui ont cru en eux.

En leur nom, la Fédération des Mutuelles de France (FMF) appelle le gouvernement à tenir ses engagements, et se dit « attentive aux premières mesures prises dans ce sens ». Elle s'est adressée via un communiqué à la nouvelle majorité pour lui demander de « rompre réellement avec la politique de recul de la protection sociale et de mise en cause de l'accès aux soins que le pays a subi ces dernières années. »

La FMF souhaite mieux répartir les prélèvements sociaux et propose pour cela une réforme préalable, qui se baserait sur :

  • une meilleure répartition des centres de santé (ou, à défaut, des maisons de santé) sur l'ensemble du territoire, afin de faciliter l'accès aux soins,
  • des financements suffisants destinés aux hôpitaux publics pour garantir la qualité de la prise en charge des patients,
  • une suppression des dépassements d'honoraires, notamment en lien avec une modification du mode de rémunération des médecins dans le cadre des maladies chroniques,
  • la suppression totale des taxes sur les complémentaires santé, inexistantes jusqu'en 2010 mais qui devraient rapporter 2,2 milliards d'euros.

Reste qu'une telle réforme coûterait cher, et que les prévisions budgétaires de l'état se basent déjà sur le scénario « optimiste » d'une croissance du PIB limitée à 1,7 % (les dernières prévisions tablent sur 1,4 %). Pour tenir sa promesse de réduction du déficit à 3 % dès 2013, François Hollande devra donc réaliser 20 milliards d'euros d'économie. Peu de chance donc qu'une telle réforme soit intégralement adoptée...