Ces Français qui ne se soignent plus

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En octobre 2012, une enquête du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique (Cecop) et de l'Institut CSA soulignait la dégradation de la situation sanitaire française. Selon ce rapport, 20 % des Français renonçait alors « plus souvent » aux soins ou les différaient, essentiellement pour des raisons d'ordre financier. Parmi les causes les plus évoquées, on trouvait notamment le « manque d'argent » (57 %), des remboursements insuffisants (41 %) ou encore des soins non pris en charge (18 %). À ces motifs s'ajoutaient les problèmes d'éloignement des professionnels de santé dans les zones géographiques considérées comme des déserts médicaux. Le Baromètre Santé & Société d'Europe Assistance dévoile que désormais 1 Français sur 3 ne se soigne pas, alors qu'ils étaient à peine 11% à être dans ce cas en 2009. C'est le taux le plus élevé après la Pologne, bien plus élevé que l'Angleterre (4% renoncent à se soigner) ou l'Allemagne (24%). On découvre dans cette étude que 25% des Français reportent ou renoncent carrément aux soins dentaires dont ils auraient pourtant besoin. 17% renoncent à l'achat de lunettes ou de lentilles de correction. Les soins courants sont aussi concernés (12% des Français y renoncent), ainsi que l'achat de médicaments (7% des Français). 7% des Français retardent ou renoncent à une opération chirurgicale ou des examens coûteux. Ce sont les femmes qui sont les plus touchées (41% contre 23% des hommes) et la tranche d'âge 18-39 ans. Si les Français interrogés se déclarent globalement satisfaits de notre système de santé et des compétences de nos médecins, les sondés s'inquiètent principalement de l'augmentation du financement personnel de l'accès aux soins.