Etre chômeur rend l'assurance auto plus chère

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Cumuler tous les handicaps ? C'est hélas plus que jamais d'actualité ! Ainsi, selon une enquête réalisée par Autoplus, 16 compagnies sur les 27 testées par le journal imposent une surprime aux personnes privées d'emploi souhaitant souscrire une assurance pour leur automobile.

Ce résultat a été établi à l'issue d'une enquête réalisée via les comparateurs en ligne et les sites internet des sociétés contactées. Dans tous les cas, l'hebdomadaire a demandé le même devis avec 2 profils identiques (même situation, même sexe, même bonus, etc.) à une différence près : la situation professionnel du futur assuré.

Résultat notable : la GMF est le seul assureur qui, au lieu d'imposer un malus aux chômeurs, leur offre une ristourne de 9 euros sur le montant de la prime. C'est symbolique, mais c'est déjà cela.

Certains surprimes imposées aux conducteurs inscrits à Pôle Emploi parviennent à des niveaux stratosphériques : 33% chez Allsecur et amaguiz.com, 28% chez Assurbike, 17% chez Acommeassure, 10% chez Allianz, 8% chez Direct Assurance ou encore 7% chez SOS Malus.

Raisons évoquées par les assureurs pour justifier ce malus social ? Le non paiement éventuel de la prime du fait la situation de l'assuré. Ou encore, une utilisation plus fréquente de la voiture augmentant le risque de sinistralité.

Selon Autoplus, cette politique discriminatoire illustre surtout la segmentation du portefeuille de certains assureurs qui cherchent à dissuader les conducteurs sans emplois comme cela se pratique couramment pour les jeunes conducteurs auto ou moto. L'histoire ne dit pas ce qui arrive lorsqu'on l'on est à la fois jeune, sans travail et motard...